Je repartage ici une publication de Margaux Deman sur la composition des extrudés P15 de Versele Laga !

Zoom sur les extrudés P15 Versele Laga

Bon… passons à la loupe

les ingrédients des extrudés P15 de Versele Laga :

Céréales :

Lesquelles ? Les perroquets ne digèrent pas ni ne peuvent assimiler les micronutriments de la plupart d’entre elles. Ça peut surprendre mais… les céréales de l’industrie agroalimentaire n’existent pas dans le milieu naturel de nos oiseaux, donc ils ne sont pas sensés en connaître la saveur.

Certains groupes d’espèces (de petite taille et hyperactives) en ont besoin dans leur régime, mais pas n’importe lesquelles ! Et je doute qu’ici on parle de millet, sorgho ou d’alpiste.

Le gros problème des céréales c’est qu’elles sont riches en glucides et en phytotoxines ( blé, maïs, avoine) particulièrement nocifs pour le système digestif.

Autant dire que ça démarre bien…

Noix : Il est précisé « arachides pelées », sous entendu « cacahuètes ».

Bien que grasses, les cacahuètes

sont une légumineuse et non une oléagineuse, mais le terme « noix » est sans doute plus vendeur…

Les légumineuses sont certes riches en protéines, mais contiennent également des anti-nutriments tels que les lectines, nocives pour l’intestin de nombreux animaux, oiseaux compris.

En plus, les acides gras qu’elles contiennent sont de type oméga 6, ce qui rend la cacahuète particulièrement inflammatoire. Certains perroquets, comme les humains, peuvent faire de vives réactions après en avoir ingéré !

Les perroquets n’en mangent absolument pas dans leur milieu naturel.

Bref, on a connu mieux comme « noix »…

Sous produits d’origine végétale :

En alimentation animale, cela correspond à l’ensemble des partie des végétaux employés pour l’industrie agroalimentaire mais non consommés par les humains.

Doit-on supposer que c’est l’équivalent du compost ou des restes inexploitables de je ne sais quoi ?

C’est une simple question…

Légumes : ok, lesquels ? Je m’interroge sur leur nature et leur qualité s’ils sont placés après les « sous-produits » sur la liste des ingrédients.

Graines : lesquelles ? Bon 5% à la rigueur… on chipote.

Substances minérales : ok, mais quoi exactement ?

Huiles et graisses :

Lesquelles ? Végétales ? Animales ? Trans ? Riches en gras saturé, ou en graisses insaturées oméga 3, oméga 6 ? Parce que les besoins nutritionnels, ainsi que leur utilisation et leur gestion par l’organisme sont extrêmement différents !

Les perroquets consomment naturellement beaucoup d’acides gras poly insaturés type oméga 3, mono insaturés, ainsi que des acides gras saturés qu’ils trouvent abondamment dans les noix et fruits de palmiers, insectes, larves et végétaux.

Jusqu’à présent la liste des ingrédients suggère une omniprésence des acides gras oméga 6, réputés pour être pro-inflammatoires.

Fruits : Pomme à 5 % super en terme de diversité et de richesse nutritionnelle, on peut faire mieux tout de même !

Sucres : Euuuuuh ? Ça ne choque que moi ?

Quand on sait que le sucre a un pouvoir addictogène plus fort que la cocaïne, et qu’il est responsable d’un grand nombre de pathologies chroniques du XXI ème siècle chez l’humain. Et après on s’étonne que nos perroquets sont prédisposés au foie gras et aux lipomes. On en parle du syndrome métabolique ?

Il est probablement employé ici pour donner un goût de « reviens-y » à l’aliment.

MOS : Manno-oligosaccharides. Encore des sucres… discrètement camouflés derrière un acronyme, malin !

Yucca : Apparemment il est utilisé en nutrition animale pour réduire le risque de mauvaises odeurs dans les fientes… Parce que les cacas de perroquets ont une odeur d’habitude ? J’ai peut-être perdu l’olfaction depuis le Covid, mais je m’en souviendrais si c’était le cas !