Un article qui me semble indispensable et qui mérite de retenir votre attention ! Certaines pathologies montrent des symptômes et il est alors important de les diagnostiquer.

Comment reconnaître les premiers signes d’une maladie ?

Nous sommes nombreux à psychoter sur les comportements suspects ou fientes étranges de nos oiseaux pouvant indiquer potentiellement un début de pathologie.

Nous avons tous lu et entendu quelque part que :

« Les perroquets dissimulent leurs symptômes et peuvent paraître en bonne santé jusqu’au décès. »

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette observation.

Il est vrai que certaines pathologies s’installent parfois de manière très insidieuse, provoquant des changements mineurs sur le comportement de notre compagnon à plumes.

Il arrive aussi malheureusement que nous retrouvions notre perroquet décédé au fond de sa volière sans que nous n’ayons décelé des signes avant coureurs.

Cela reste tout de même rare, et les morts subites sont souvent liés à des problèmes inévitables (problèmes cardiaques, fausses routes…). Difficile sans autopsie de connaître la véritable cause du décès. Je recommande d’ailleurs de faire appel à un vétérinaire en cas de perte suspecte et inattendue. Cela permet d’une part, d’obtenir des réponses, et d’autre part de pouvoir anticiper éventuellement par un traitement la propagation d’une maladie sur l’ensemble du cheptel.

Au sein d’un groupe d’oiseaux, comme chez tous les êtres vivants, il existe des individus plus solides que d’autres.

Exposés à un agent pathogène, certains tomberont malades rapidement, alors que d’autres peuvent ne pas être touchés du tout.

Maintenir une bonne hygiène de l’environnement de vie permet de limiter les risques de développement des maladies.
Mais un environnement trop aseptisé contribue à fragiliser le système immunitaire.

Il est important de trouver un juste milieu et de rester cohérent.

Si votre perroquet a l’habitude d’évoluer dans un environnement clos, aux températures stables et régulièrement désinfecté, il risque de réagir avec difficultés aux variations de paramètres et aux éléments nouveaux provenant de l’extérieur.

Comment savoir si mon perroquet couve quelque chose ? 

 

Lorsque votre oiseau est mourant au fond de sa cage, amaigri et déshydraté, il est malheureusement trop tard… mais avant d’en arriver là, quelques indices auraient dû vous mettre la puce à l’oreille, et voici de quoi vous aider…

1) Comment sont ses fientes ?

Les fientes d’un perroquets sont en général plutôt compactes et constituées de deux parties distinctes :

– Une partie solide, souvent vert foncé que l’on appelle les fèces. Elle correspond aux déchets de l’alimentation solide du perroquet (graines, extrudés, chair des fruits et légumes).

 

Cette partie peut changer de couleur selon ce que l’oiseau a consommé. Si elle est orange ou rouge et que le perroquet s’est régalé de poivron ou de carotte, pas d’inquiétude à avoir. Si elle est particulièrement sombre, peut-être avez-vous donné des fruits rouges ce jour là ?

Ce qui devrait vous inquiéter avez les fèces, c’est leur consistance. Si elles vous paraissent gluantes et anormalement liquides, alors il s’agit peut-être d’un symptôme d’un problème quelconque. Si vous y découvrez des éléments non digérés comme des graines entières, cela signifie que le système digestif de l’oiseau est très inflammé et que la digestion est devenue fastidieuse.

 

– Une partie liquide, toujours de couleur blanche lorsque les oiseaux sont en bonne santé et que l’on appelles les urates (accompagnés par les urines). Elle correspond à la partie liquide de ce que le perroquet consomme (eau et jus contenu dans son alimentation).
Lorsque les oiseaux sont malades, la partie blanche peut devenir translucide et les urates peuvent être très abondants. Si le perroquet souffre d’un problème plus grave, ils peuvent être de consistance normale mais de couleur jaunâtre ou vert pâle. En général ce symptôme est révélateur d’un grave problème hépatique !

L’aspect des fientes peut changer ponctuellement, en particulier selon ce que le perroquet vient de manger, son état émotionnel et son activité physique.

Un oiseau stressé et actif émettra davantage de petites fientes avec peu de fecès qu’un oiseau détendu et inactif.

Si le perroquet s’est gavé d’un aliment riche en eau (fruit, légume, purée ou autre), il émettra également des fientes plus liquides et fréquentes que d’ordinaire.

Les fientes anormales sont toujours associées à un changement de comportement. Ce dernier peut être flagrant ou discret.

 

2) Est-il aussi actif que d’ordinaire ?

Si votre perroquet est calme à des créneaux où il n’est pas sensé l’être, ceci devrait attirer votre attention, car ce n’est généralement pas anodin.
En effet nos oiseaux sont naturellement très rythmés et changent rarement leurs habitudes. Une baisse de régime peut être extrêmement progressive et passer inaperçu, dans ce cas vous bénéficiez d’un autre indicateur pour confirmer ou dissiper vos doutes : le poids.

Par ailleurs, les perroquets malades cessent de faire leur toilette. Un oiseau malade et soigné qui recommence à prendre soin de ses plumes est en général en bonne voie de guérison.

 

3) Combien pèse le perroquet ?

Le poids est sans doute votre meilleur allié ! Il est judicieux d’habituer son compagnon à plumes à effectuer une pesée hebdomadaire, ou mensuelle.
Le poids des jeunes oiseaux a tendance à varier, ce qui est normal et ne doit pas vous inquiéter, à moins que la variation soit importante.
En revanche, pour des individus adultes, le poids reste relativement stable au cours de sa vie. Des changements d’une dizaine de grammes pour un grand perroquet sont normaux, à moins que cette perte se soit effectuée rapidement, sur quelques jours par exemples.
Si le poids se stabilise alors il n’y a pas d’inquiétude à avoir.

Certaines maladies comme la PDD (maladie de la dilatation du proventricule ou proventriculite) se caractérisent souvent par une perte de poids très progressive. Le perroquet perd quelques grammes au fil des semaines, sans en reprendre ou très ponctuellement.
C’est en effectuant des pesées régulières que l’on visualise clairement la courbe de poids de son oiseau, nous permettant ainsi de savoir s’il est en bonne santé ou non.

Il peut arriver aussi que l’oiseau soit malade et ne perde pas de poids durant les premiers stades de développement de la maladie. En cas de tumeur, le poids peut même augmenter ! L’oiseau s’amaigrit pourtant, mais la tumeur qui grossit peut peser lourd sur la balance…

 

C’est pourquoi le poids à lui seul n’est pas toujours suffisant pour déceler un éventuel problème.

 

4) Comment se repose t-il ?

Nos oiseaux ont tendance à tous dormir de la même manière lorsqu’ils sont en bonne santé. Ils se perchent sur un support, gonflent légèrement les plumes et soulèvent une de leurs pattes qu’ils cachent sous les plumes de leur ventre.
Parfois, ils retournent leur tête pour dormir le bec plongé dans les plumes de leur dos.

Un oiseau souffrant ou qui couve une maladie  aura tendance à dormir sur ses deux pattes et systématiquement la « tête dans les plumes. »

Ce comportement apparaît dès le début du développement d’une pathologie, avant même d’autres symptômes plus probants.

Si votre perroquet s’endort une ou deux fois dans cette position, il peut s’agir d’un simple coup de fatigue. S’il le fait de manière récurrente et de plus en plus fréquente dans le temps, alors cela signifie qu’il y a un problème.

 

5) A t-il un bon appétit ?

Les perroquets malades ou en début de maladie ont tendance à moins manger que d’ordinaire. Si votre oiseau refuse de consommer son aliment préféré, cela devrait vous alerter.
Les goûts changent cependant au fil du temps, assurez-vous qu’il consomme autre chose. Si ce n’est pas le cas, on observera une perte de poids rapide et des fientes sans fecès (uniquement constituées des urates et d’urine).

 

6) Est-ce qu’il s’exprime autant que d’habitude ?

Des oiseaux malades vont souvent cesser de s’exprimer, de crier et de parler lorsqu’ils sont affaiblis. Si votre perroquet est déjà particulièrement silencieux, cet indice ne vous servira pas. En revanche, si vous avez un oiseau très bavard, ou bruyant qui cesse de jacasser du jour au lendemain, il faut vous en inquiéter.
Le mutisme peut être passager et ne durer qu’une journée, mais il n’est jamais anodin s’il se maintient plusieurs jours durant.

 

7) Quelques autres indices :

Si vous avez un doute, observez bien votre perroquet quelques instants :

– Son plumage : S’il est sale, autour du bec et sur la tête, cela peut-être lié à des vomissements. Un oiseau qui vomit va secouer la tête et excréter une nourriture prédigérée, souvent malodorante, sur son plumage, lui donnant ainsi un aspect sale et collant.
Le plumage peut être ébouriffé lorsque l’oiseau est en activité. Il se met ainsi en « boule » pour augmenter sa température corporelle, ce qui est souvent un signe de fièvre et donc de maladie.

 

– Ses yeux : Un oiseau malade présente souvent ses yeux mi-clos. Dans certains cas, les paupières peuvent êtres anormalement gonflées, ce qui est révélateur d’une inflammation.

 

– Ses narines : Un perroquet peut ne pas présenter de symptômes respiratoires, mais parfois les narines sont sales et obstruées. Si elles présentent des écoulements, il est urgent de présenter son oiseau à un vétérinaire pour en comprendre l’origine. Des éternuements avec des narines propres et dégagées sont normaux et ne doivent pas vous inquiéter.

 

Le cloaque : S’il est sale, ou si les fientes restent collées, il s’agit inévitablement des signes d’un désordre digestif. Celui-ci peut-être anodin et passager, comme annonciateur d’une pathologie ou d’un problème plus grave (parasitisme, intoxication).

 

– La température des pattes et du bec : Ce n’est pas toujours le cas, mais les individus ayant de la fièvre vont souvent avoir les pattes et le bec bouillants. Si en caressant votre perroquet vous vous rendez compte, en plus d’autres symptômes, que sa température est élevée, alors ne traînez pas et emmenez le chez votre vétérinaire.

– La respiration : Les oiseaux en bonne santé ont une respiration discrète, de sorte que la cage thoracique bouge faiblement au repos. Un perroquet ayant des difficultés à respirer va effectuer des mouvements amples, souvent avec la queue « battante » (qui rythme la respiration). On peut parfois entendre des sifflements et que l’oiseau respire par le bec plutôt que par le « nez ». Après un gros effort physique les perroquets sont souvent essoufflés, mais si la respiration est pénible et bruyante au repos, il faut agir rapidement.

 

Comme vous l’avez compris, il existe bon nombre d’indices qui nous permettent de savoir si notre compagnon à plumes est en bonne santé ou exprime les prémices d’un problème ou d’une maladie.
Il est essentiel d’agir vite dès lors où les anomalies auront été constatées, car l’état de l’oiseau peut se dégrader en l’espace de quelques heures seulement.

 

Plus le problème est pris à temps et plus ses chances de survie seront grandes !

 

 

 

Références :
Article entièrement issu de Margaux Deman, février 2019 ©