Qu’est ce que la « plume de sang ? »

On appelle cela les mues. C’est très dépendant de nombreux facteurs alimentaire, de luminosité, d’humidité…

Les plumes de couverture tombent toute l’année mais il y a des périodes de forte mue qui vont de mai à fin octobre avec un gros pic en août septembre (encore une fois c’est très dépendant des caractéristiques de vie du perroquet) où on peut retrouver des plumes tous les jours dans le fond du bac.

Une mue dite de « couvaison » existe également pour les perroquets qui vont se reproduire : la femelle arrache des plumes de couverture au niveau de ce que l’on appelle les « plaques incubatrices » pour les dégager et ainsi couver les œufs.

Pour le rémiges (ailes) et les rectrices (queue) la mue est beaucoup plus lente. Parfois un perroquet reste jusqu’à trois ou quatre ans sans perdre une de ces plumes. Ce qui provoque une croissance est en général un arrachage spontané du perroquet d’une plume blessée. Sinon elles peuvent rester très longtemps même coupée avant d’être renouvelée.

En général, malgré tout, les plumes sont renouvelées dans les deux ans. Il est donc normal de trouver de temps en temps une grande plume dans le fond du bac, spécialement également de juin à septembre et forcément la plume doit repousser !

La partie « calamus » de la plume c’est à dire, cette partie vide dans lequel on met de l’encre quand on écrit avec une plume, pousse en premier depuis la peau comme un petit cône. Puis au fur et à mesure de sa croissance, elle est gorgée de sang et de cellules matricielle de la partie raphique de la plume autrement dit la hampe de plume.

Celle ci va lentement mais sûrement croître à partir du cône du calamus jusqu’à ce que la plume atteigne sa taille maximale. À ce moment là le sang quitte le calamus et la plume est complète.

Evidemment si en pleine croissance l’oiseau blesse la plume cela peut saigner abondamment. Si la blessure est superficielle, un caillot va se former et la plume va reprendre une croissance normale. Si la plaie est trop grande, soit le caillot va totalement boucher le calamus et la plume va arrêter sa croissance, soit le caillot va tout le temps se déstabiliser au moindre frottement d’aile et le sang va continuellement perler.

Dans ce cas là, il convient d’intervenir en mettant une pince clamps d’urgence pour arrêter le saignement ou à défaut un petit cordage serré sur la plume histoire que le perroquet ne perde pas trop de sang avant de FILER chez le VETO.

Celui ci jugera si la plume est sauvable ou non, éventuellement cautérisera au bistouri électrique ou pratiquera l’extraction de la plume.

Surtout, NE TIREZ PAS LA PLUME VOUS MEME !

Pour bien faire, c’est une chirurgie sous anesthésie flash gazeuse pour éviter les ennuis…

Hormis les fractures sur plumes, certaines pathologies entrainent des anomalies de croissance sur les plumes de sang. On appelle ça des plumes pailles spécialement quand elles ne disparaissent pas spontanément.

Entendons nous, la plume paille est NORMALE dans le processus de croissance mais elle doit disparaître ! (maximum un mois pour se donner du lag) si elle reste alors c’est qu’il y a un soucis.

Ce genre de mauvaise croissance arrive sur des problèmes de carence en vitamine e sélénium, zinc, fer, vitamine a et acide aminés ainsi que sur certaines pathologie hépatiques et bien entendu la fameuse maladie du bec et des plumes.

Parfois ont peut aussi avoir des kystes plumeux qui se forment également parce que la plume ne peut pas sortir de sa gangue de kératine.

C’est exceptionnel chez les perroquets, très rare chez les perruches et beaucoup plus fréquent en canaris.

Voilà !

Jp.