Un Nid d’information voit le jour dans la Revue du Conservatoire des Oiseaux Exotiques (CDE) !!
Entre méthodes d’élevages, troubles du comportement, bien-être animal, captivité et conservation… les différents acteurs de la communauté des oiseaux exotiques et les différents avis s’entremêlent maladroitement. Il s’avère ainsi difficile de se renseigner, d’avoir des informations claires et surtout neutres, soit non-influencées par certaines opinions très tranchées.
En tant que jeune actrice de ce milieu, il m’a semblé essentiel de
proposer une solution contre la mésinformation et la mal-information.
Afin de partager un maximum d’informations expertisées auprès de l’ensemble de la communauté des oiseaux exotiques, et surtout, afin de mieux comprendre les oiseaux exotiques au quotidien, Un Nid d’Informations a vu le jour.
Mais, qu’est-ce donc Un Nid d’Informations ? Quels sont ses objectifs ?
Un Nid d’Informations est tout simplement d’une plateforme d’informations accessible en ligne via un site internet, une page Facebook et également un compte Instagram.
Un Nid d’Informations souhaite avant tout, et surtout, partager un maximum d’informations les plus claires et fiables possible afin, notamment, d’améliorer le bien-être des oiseaux exotiques en captivité. Pour ce faire, la plateforme se base tout particulièrement sur des études et des articles scientifiques ainsi que sur l’expertise de personnes référentes et compétentes dans leur domaine.
Quels sujets sont abordés par Un Nid d’Informations ?
Au sein du site internet et de la page Facebook, vous pouvez retrouver de nombreux articles sur différentes thématiques telles que l’alimentation, le comportement, l’éducation, l’élevage et la reproduction, les espèces, l’habitat et le quotidien ou encore la législation, la santé…
Bien entendu, Un Nid d’informations est loin d’être exhaustif mais souhaite contribuer, du mieux que possible, à construire et alimenter cette bibliothèque d’informations. Ainsi, toutes propositions, articles et témoignages sont également les bienvenus, n’hésitez pas me contacter pour faire part de vos idées et écrits.
Vous trouverez en encadrés quelques exemples et extraits d’articles que vous pouvez retrouver sur le site… Vous pouvez également retrouver différentes fiche espèces et lire les articles suivants…
- Une vision ultra-violet chez nos perroquets ?
- Les perroquets sont-ils droitiers ou gauchers ?
- Zoom sur la pigmentation de l’iris chez les perroquets
- Les perroquets et la chaleur estivale…
- 10 stratégies pour passer un bon hiver quand on est un oiseau d’agrément
Exemples de sujets : 1) L’importance du gaspillage alimentaire chez les perroquets
« Peut-être l’avez-vous remarqué chez des perroquets présents en volière, ces oiseaux n’hésitent pas à gaspiller leur nourriture en mangeant avec ‘négligence’. De nombreux morceaux de nourriture finissent éjectés des gamelles pour terminer au sol.
Ce gaspillage alimentaire joue un rôle important dans la nature et contribue à la reforestation. De nombreux scientifiques se sont récemment intéressés à ce comportement chez diverses espèces, en menant des études directement dans les écosystèmes où elles vivent.
Nous constatons après ces recherches que les Psittaciformes optent pour un système de dispersion bien différent de ceux utilisés par les autres espèces d’oiseaux. La plupart des oiseaux frugivores comme certains passereaux, trogons ou encore toucans, reconnus pour comme « disperseurs » de graines, vont systématiquement ingurgiter les fruits et disperser les graines une fois les aliments digérés.
Les perroquets quant à eux vont essentiellement détruire et manipuler les fruits de sorte à ce que certaines des graines tombent au sol. Les observations récentes montrent également que les perroquets transportent les fruits, graines et dattes dans leur bec et parcourent parfois plusieurs kilomètres avec les aliments (cf. photo ci-dessus). Cette action, participe directement à la dispersion des graines puisque des morceaux de ceux-ci finissent inévitablement par tomber et finir à même le sol…. »
Article issu du site Parrot Wildlife Foundation, et relayé sur Un Nid d’informations
2) La géophagie instinctive
« La géophagie est le fait de manger de la terre, la géophagie animale instinctive est la consommation d’argiles… Grace aux études scientifiques, on sait que dans le milieu naturel les perroquets ingèrent de l’argile. Cette dernière représente une excellente protection contre les toxines alimentaires et un très bon apport en sodium. En effet les perroquets consomment graines et fruits qui contiennent des substances amères indigestes. L’argile est donc un remède naturel pour désintoxiquer leur appareil digestif ou pour apporter des nutriments.
Qu’en est-il pour nos perroquets en captivité ?
Même si les fruits et légumes que l’on donne à nos perroquets sont parfaitement nettoyés et bio, que nous sommes très prudents sur le choix des jouets, branches, perchoirs…. Il est impossible d’éliminer toute trace de champignons, bactéries et toxines ou autres substances indésirables.
L’argile peut donc permettre à nos perroquets de palier aux expositions accidentelles qui peuvent passer inaperçues dans le quotidien mais peuvent fragiliser l’appareil digestif de nos oiseaux.
L’argile va donc attirer toxines et bactéries ainsi que les déchets métaboliques environnementaux et chimiques pour les évacuer ensuite dans les déjections. Elle sera en plus une très bonne source de sodium.
Comment donner de l’argile à ces perroquets ? […] »
3) Place et taxinomie des Psittaciformes
« La taxinomie est une science ayant pour objectif de décrire les organismes vivants et de les classer. La classification se réalise en entités appelés taxons. La taxinomie permet de définir et de dénombrer les liens de parenté entre les êtres vivants. Ainsi, partant d’une classe globale pour aboutir à une espèce précise, le vivant est ainsi hiérarchisé tel que représenté sur l’image ci-dessus.
Alors quelle taxinomie pour les Psittaciformes ?
Les classifications sont nombreuses et évoluent sans cesse grâce à l’ajout de nouvelles connaissances. Aujourd’hui, l’International Ornithologists Community propose une taxinomie intéressante, datant de 2016.
L’ordre des Psittaciformes est alors composé de 4 familles : Strigopidés, Cacatuidés, Psittacidés et Psittaculidés »
Les Strigopidés est une famille endémique de Nouvelle-Zélande. De part leur particularité, cette famille n’est composée que de 2 espèces : le Strigops (ou encore Kakapo) et le Nestor (appelé aussi Kea).
Photo copyright Robert Bayer, KeaLab, Messerli Research Institute |
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Ensuite, les membres de la famille des Cacatuidés, ou encore Cacatoès, sont reconnaissables grâce à leur huppe érectile.
Cacatoès Rosalbin (Eolophus roseicapilla), copyright Coline Burlet Calopsitte (Nymphicus hollandicus), Coline Burlet |
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Les Psittacidés sont divisés en 37 genres et 181 espèces, parmi lesquels on retrouvent l’amazone, le caïque, le ara, la conure.
Amazone à front rouge (Amazona autumnalis) – Psittacidé, Coline Burlet » |
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Quant aux Psittaculidés, les 48 genres et 192 espèces comprennent entre autre l’inséparable, la perruche, le lori, le coryllis.
Perruche à collier (Psittaculo krameri) – Psittaculidé, Coline Burlet |
Qui se cache derrière Un Nid d’informations ?
Moi, c’est Morgane ! Je suis de formation Ingénieure en Agriculture et Environnement et depuis peu Doctorante en Sciences Animales. Je travaille actuellement sur l’adaptation des systèmes élevages agropastoraux face aux risques environnementaux tels que le changement climatique ou encore la prédation du loup mais depuis toujours, et comme vous pouvez le constater, je suis branchée oiseaux….
Eleveuse de grandes perruches et de petits perroquets depuis maintenant 15 ans et fauconnière à mes heures perdues, voici quelques expériences qui me caractérisent pleinement…
Ce 15 août 2023 au Château de Gizeux avec Plumes de Chouettes
2019 : entre programme de recherches, programmes de conservation et programme de réintroduction…
Par le biais de mes études, j’ai eu l’opportunité d’effectuer une année de césure. J’ai alors eu pour objectifs d’approfondir mes connaissances ornithologiques via des stages et un projet de livre qui me tenait particulièrement à cœur. Ainsi, à partir d’Avril 2019, me voilà en dehors de bancs de l’école et complètement autonome pour mener à bien cette année entière d’expertise ornithologique !
J’ai alors parcouru la France à la rencontre d’éleveurs, soigneurs, vétérinaires et comportementalistes, chercheurs… dans le but de recueillir leurs témoignages sur leurs expériences autour des oiseaux exotiques. Depuis, j’écris sur les méthodes d’élevage en captivité.
Je me suis ensuite envolée direction l’Autriche. Durant 4 mois j’ai travaillé auprès du centre de recherche de l’Université vétérinaire de Vienne : Messerli-Research Institute. J’ai alors eu l’opportunité d’effectuer des expériences en Cognition et en Ethologie avec des Kéas (nestor notabilis) ; Mon travail s’est porté sur la discrimination quantitative : le principal objectif étant de faire dénombrer les Kéas et de mettre en avant leur aptitude à différencier des quantités.
Morgane jouant avec un Kéa, et l’équipe de recherche du KeaLab en Autriche, copyright Robert Bayer
Par la suite, me voilà volontaire au sein d’une réserve naturelle en Bolivie durant 1 mois. J’ai eu l’opportunité d’admirer, tous les jours, une des seules populations d’Aras à gorge bleue au monde. J’ai également participé au comptage des individus et aux bilans comportementaux ainsi qu’à l’installation et à la surveillance des nids au cœur de la réserve. La conservation de cette espèce endémique est complexe et si précieuse : en effet, il ne reste plus que 500 individus…
Morgane visitant un nichoir d’Aras glaucogularis en Bolivie, copyright Morgane Virapin
Enfin, dernière escapade, je continue un volontariat cette fois-ci au nord de l’Argentine. Durant 3 mois, j’ai travaillé auprès d’un programme de réintroduction d’Aras chloroptères (Aras chloropterus). J’ai ainsi suivi une dizaine d’Aras quotidiennement : nourrissage, soins vétérinaires, entraînements au vol puis leur libération au sein du grand Parc National d’Ibéra. Il y a aussi d’autres espèces sur le site : tapirs, jaguars…En effet, ces espèces, autrefois disparues à l’état sauvage en Argentine, dépendent à présent entièrement de ce programme jeune et très dynamique.
Morgane entrainant un des Aras chloroptères du programme Ibera en Argentine, copyright Matias Rebak
Comment accéder à Un Nid d’Informations ?
Rien de plus simple ! Il suffit d’écrire « Un Nid d’Informations » dans la barre de recherche internet et vous devriez tomber dessus très facilement ! Autrement, voici le lien direct vous permettant de retrouver le site internet, la page Facebook ainsi que le compte Instagram :
https://nid-information-oiseaux-exotiques.com/
https://www.facebook.com/nidinformation
https://www.instagram.com/un_nid_dinformations/
A très bientôt sur Un Nid d’informations !
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