L’iode, un oligo-élément indispensable

Qu’est-ce que l’iode ?

L’iode est un oligo-élément impliqué dans la synthèse des hormones thyroïdiennes. La sécrétion de ces hormones participent aux fonctions vitales de l’organisme, notamment au développement neurologique du foetus et du nouveau-né. Les besoins en iode sont variables d’un individu à l’autre, selon l’espèce, l’âge, le sexe et les étapes physiologiques. Cependant, l’iode se stocke difficilement dans l’organisme. C’est pourquoi, il est important de l’apporter via une alimentation équilibrée.

A quoi sert-il ?

Le principal rôle de l’iode est de fabriquer des hormones thyroïdiennes, la T3 et la T4 respectivement appelées triiodothyronine et thyroxine). Elles sont connues pour stimuler la croissance des plumes et participent également à la thermorégulation, au métabolisme, à la croissance, à la reproduction et à la production des oeufs.

Où le trouve-t-on ?

L’iode est présent en quantité importante dans le sel marin mais aussi dans les légumes cultivés dans des sols riches en iode (c’est-à-dire, plutôt cultivés sur les côtes). De manière générale, il est possible de le retrouver dans le chou-fleur, le brocoli, les haricots ou encore dans certains fruits tels que la pomme, la fraise, le kiwi et l’ananas. Par ailleurs, il existe des poudres de suppléments riches en vitamines et en minéraux qui sont très faciles d’utilisation. En effet, il vous suffit de saupoudrer la ration alimentaire habituelle. Il existe des blocs d’iode, cependant les oiseaux peu habitués, ne vont pas les grignoter au premier abord.

Carence et excès

Une carence en iode entraîne une hypothyroïdie. Celle-ci s’exprime notamment par un ralentissement du fonctionnement global de l’organisme: constipation par ralentissement du transit, prise de poids, retards de croissance et troubles neurologiques.

Ou à l’inverse, une hyperthyroïdie. Comme expliqué auparavant, ces hormones thyroïdiennes agissent sur le métabolisme. Dans ce cas précis, il y aura un hyper-fonctionnement entraînant par exemple des diarrhées, une perte de poids ou encore une tachycardie (accélération de la fréquence cardiaque).

Ainsi, vous pouvez remarquer la multitude de perturbations engendrées par ces variations hormonales, pouvant chez vos oiseaux causer en particulier des difficultés au moment de la mue ou de la période de reproduction.

Le goitre

Le goitre est une pathologie de la glande thyroïde. La glande est constituée de deux lobes situés de part et d’autre de la trachée, tous deux relié par un isthme situé à la face antérieure de celle-ci. Ces lobes, suite à une carence en iode, augmentent de volume et peuvent atteindre un poids de 300 mg (sachant qu’une perruche ondulée pèse entre 30 et 40 g !) et mesurer jusqu’à 1 cm chacun ! Cette augmentation de volume peut causer par conséquent une compression des organes de voisinage (trachée, jabot) s’exprimant, par exemple, par une régurgitation de mucus accumulé dans le jabot, des difficultés respiratoires ou un changement du timbre du chant.

Cette pathologie affecte plus fréquemment les perruches ondulées. En prévention, il est important pour cette espèce, plus sujette à cette maladie, d’avoir une diète alimentaire variée et iodée. Les recommandations sont telles qu’une perruche d’environ 35 grammes devrait consommer 20 microgrammes d’iode par semaine pour satisfaire ses besoins.

Vous pouvez ainsi, une fois par semaine, mettre à disposition un bloc d’iode ou saupoudrer la gamelle d’un supplément de vitamines et minéraux. Mieux vaut prévenir que guérir !

 

Sources :

thèse vétérinaire, Grentzinger Pauline, « Elaboration d’un guide pratique à la consultation des Psittacidés et présentations des examens complémentaires disponibles chez cette famille », 2016

thèse vétérinaire, Guesdon Céline Thérèse Marie, « Les Psittacidés et les pathologies dues à leur captivité’, 2010

anses.fr

perroquets-perroquet.com

 

 

 

Morgane Virapin – Coline Burlet

– © juillet 2020 –