L’Ara à gorge bleue

J’ai eu la chance d’observer en milieu naturel ces magnifiques Aras à gorge bleue, endémiques de la Bolivie.
C’est pourquoi, ayant une tendresse particulière pour cette espèce, je souhaitais vous en faire le portrait. Durant mes recherches, je suis tombée sur cet article très bien écrit et en accord avec ce que je souhaitais vous dire ! Ainsi, je vous partage l’article de Margaux Deman avec qui je collabore pour ce projet de plateforme d’informations ! Elle vous en parlera peut-être mieux que moi puisqu’elle en côtoie un quotidiennement !

Noms vernaculaires : Ara à gorge bleue, ara caninde

Nom anglais : Blue-throated macaw

Nom latin : Ara glaucogularis

Origine

Son aire de répartition est restreinte à la Bolivie. Cette espèce endémique exploite des zones de savane encore relativement préservées.

 

Statut

Annexe I de la CITES. La population à l’état sauvage est estimée à environ 350 individus. Le braconnage des oisillons et des adultes pour le commerce des oiseaux d’ornement est la principale menace qui pèse sur cette espèce.

Ces aras se reproduisent relativement bien en captivité et sont de plus en plus répandus en tant que perroquets de compagnie, à l’étranger (USA) particulièrement.

 

Aspect extérieur

Ce ara est encore assez méconnu du grand public. Plus petit et plus onéreux que son cousin le ara ararauna, les passionnés préfèrent souvent cette dernière espèce. Ces deux aras sont d’ailleurs régulièrement confondus par les novices. Pourtant, ils sont très différents, tant sur leur apparence physique que sur le plan comportemental.
La couleur bleue du ara caninde tire davantage vers le turquoise. Puis, comme son nom l’indique, le collier de plumes qui entoure la mandibule inférieure du bec est de couleur bleue, alors qu’il est noir et moins étendu chez le ara ararauna.
Le bec de ce dernier est plus imposant, alors que celui du ara à gorge bleue ferait davantage penser au bec plus allongé d’un rapace. Ce bec a été façonné par la sélection naturelle pour lui permettre d’accéder facilement à sa principale source de nourriture, le fruit du palmier.

Tous les aras se caractérisent par une étendue de peau dénudée autour des yeux et du bec. Cette peau, très visible et très pâle chez le ara ararauna, est rosée chez le ara à gorge bleue. De plus, les petites plumes qui zèbrent la peau sont bleues et plus denses chez ce dernier.

Sur une photo où l’échelle est difficile à définir, on pourrait penser que ces deux espèces font le même gabarit. En réalité, le ara à gorge bleue est plus petit et plus léger que son cousin.

Comportement

Les aras à gorge bleue se distinguent des autres aras par leur grande agilité en vol. Ce sont en effet des oiseaux très actifs et des voiliers aguerris. Les grands aras paraissent bien plus lourds et patauds à côté !

Lorsqu’on les observe voler, ils peuvent effectuer des virages et demi tours très serrés sans perdre en vitesse. On peut même les voir exécuter des décrochés et pirouettes en plein vol ! De plus, cette espèce peut parcourir des distances importantes sans s’arrêter, ni s’épuiser.
Il s’agit probablement de l’une des espèces de aras les plus endurantes et agiles en vol.
C’est ce qui rend d’ailleurs leur maintien plus difficile en captivité. Il est impensable d’espérer les épanouir en les détenant dans une cage, même si le perroquet dispose de quelques heures de sorties quotidiennes et j’insiste lourdement.

 

Le lieu de vie idéal reste la volière et/ou un espace de vie intérieur telle une pièce entièrement consacrée où les oiseaux peuvent se dépenser et jouer à leur guise.

Comme tous les aras, le gorge bleue est extrêmement joueur. Tout semble être pour lui un jeu potentiel. Curieux de tout, ces perroquets ne s’effraient pas de la nouveauté, bien au contraire. Ils n’ont peur de rien !
Observer un ara à gorge bleue s’amuser est un spectacle dont on ne saurait se lasser ! Véritable clown, il se met souvent dans des positions étranges durant le jeu et les interactions avec les autres (humains et oiseaux).

 

Tous les objets que vous manipulerez sous ses yeux deviendront absolument irrésistibles pour lui.

Il est facile de le faire cohabiter avec d’autres aras ou d’autres espèces de perroquets, car c’est un ara très sociable qui accepte facilement les autres individus dans son groupe.

 

Cette espèce n’est pas aussi destructrice et bruyante que ses cousins. Le bec est un excellent outil d’exploration, mais ce ara détruit relativement peu (restons cependant dans le « relativement peu pour un ara », histoire de ne pas faire de malentendu.) Les cris ressemblent à ceux des autres grandes espèces mais restent plus raisonnables en terme de décibels.

Oreilles sensibles s’abstenir cependant !
Comme tous les aras, ils s’expriment plutôt le matin et le soir, rarement en journée (sauf s’il sonne l’alerte, exprime un mal être ou une frustration).Ils sont très demandeurs d’attention et d’interactions. Ils peuvent se blottir généreusement contre vous pour une inlassable séance de câlins (dans n’importe quelle position je précise), puis avoir une soudaine envie de jouer.

Il est INDISPENSABLE / VITAL de les maintenir avec d’autres perroquets et au moins un autre ara.

 

 

Cette espèce encore méconnue présente de nombreuses particularités qui la rendent fortement attrayante et agréable à détenir comme perroquet de compagnie, pourvu que ses besoins en terme d’espace et d’interactions sociales soient totalement comblés.

Alimentation

Ce ara doit manger gras et varié. Il n’est généralement pas difficile à nourrir et consomme volontiers fruits ou légumes divers. Les noix, amandes doivent faire partie de son régime quotidien, tout comme les aliments riches en bêta-carotènes (précurseur de la vitamine A).
Les légumes sont à privilégier par rapport aux fruits pour les individus qui se dépensent peu.

 

Pratique du vol libre

Points forts : Le ara à gorge bleue est un excellent voilier qui apprend rapidement à maîtriser son vol. Comme ce ara n’est absolument pas peureux, il est rarement perturbé par des événements divers au cours d’une sortie. Comme tous les perroquets sud américains, il dispose d’un excellent sens de l’orientation.

Points faibles : Très sociable et très curieux, il peut se poser facilement sur les étrangers (ce qui demande plus de travail au préalable pour limiter l’attrait pour l’inconnu) ou se mettre dans des situations délicates. Le choix du site de vol est extrêmement important pour limiter les risques.

Références :
Article entièrement issu de Margaux Deman © ,2019