Focus sur la conure Nanday, peu commune dans les élevages…

La Conure Nanday

Nom scientifique et systématique : Nandayus nenday

Ordre : Psittaciformes

Famille : Psittacidés

Genre : Aratinga

Espèce : nenday

Il n’existe pas de sous-espèce, elle est alors dite espèce monotypique.

Description physique

Comme vous pouvez le constater sur la photo, la conure nanday arbore dans l’ensemble un plumage vert. Néanmoins, sa nuque, son dos, son croupion et ses couvertures sus-alaires sont un peu plus sombres. Ses régimes, quant à elles, sont bleues. Sa queue est graduée de vert-olive avec des extrémités bleutées. Les parties inférieures telles que l’abdomen et sous les ailes présentent des teintes jaunâtres plus ou moins prononcées. Par ailleurs, le haut de la poitrine et la gorge sont colorés de bleu clair. Ensuite, les cuisses sont généralement orange-rougeâtres tandis que les pattes et les doigts sont couleur chair. Et enfin, la tête, la front, la calotte, la nuque et la face de cette conure sont noirs, tout comme le bec ! Les joues laissent néanmoins paraître un joli jaune couleur or. 

Il s’agit d’une conure de petite taille : en moyenne 37 cm d’envergure avec un poids moyen de 130 g!

Les deux sexes sont identiques, ils n’existent pas de dimorphisme sexuel apparent. Les jeunes sont cependant reconnaissables avec leur queue plus courte et leurs couleurs moins prononcées. 

Distribution et habitat

Originaire d’Amérique du Sud, la conure Nanday s’aperçoit au sud-est de la Bolivie et au sud-ouest du Brésil ainsi qu’au nord de l’Argentine et au Paraguay. Elle a aussi été introduite à Puerto Rico, aux Etats-Unis et en Uruguay. 

Elle apprécie particulièrement les milieux ouverts à savoir les savanes et les pâturages. On la retrouve aussi dans les plantations de palmiers, dans les bosquets de feuillus ou encore à plus de 800 mètres d’altitude. 

Comportement à l’état sauvage et en captivité

A l’état sauvage, cette espèce se nourrit principalement de noix de palmiers, de graines, de fruits, de baies, de fleurs et de bourgeons. Elle est aussi connu pour causer quelques dommages dans les cultures et elle est même classée nuisible dans certaines zones !

Il s’agit d’une espèce grégaire et l’on rencontre habituellement des groupes de dix à vingt individus.  Il existe même des dortoirs communautaires où plusieurs groupes se rejoignent sur site.

En captivité, les Nandays sont connues pour être particulièrement actives et curieuses. Légèrement espiègles, ce sont des oiseaux assez indépendants et capable de jouer ou de s’acharner sur un jouet pendant des heures ! Elles s’adaptent facilement à un nouvel environnement et sont généralement très sociables envers les membres de la famille. Elles ont néanmoins un peu de caractère et beaucoup de personnalités. 

Comme pour la majorité des oiseaux, il s’agit d’une espèce grégaire qui a besoin de vivre en groupes.

Reproduction

Côté reproduction, le nid est généralement préparé seulement quelques semaines avant la ponte. La femelle pond entre 3 et 4 oeufs et les incube durant 21 à 23 jours. Les jeunes quittent le nid au bout de 8 semaines et ne sont autonomes que quelques semaines après. La maturité sexuelle est aux alentours de 2-3 ans. 

Chants et vocalises

Afin de vous rendre compte à quel point elles peuvent être assez bruyantes voici un lien avec plusieurs enregistrements de vocalises (généralement pris en milieu sauvage) : https://www.oiseaux.net/oiseaux/conure.nanday.html

Menaces, statut de protection et détention

Aujourd’hui placé en annexe 2 du CITES, préocupation mineure

L’espèce a une très grande aire de répartition et a même une tendance à la hausse. Par ailleurs, l’espèce n’approchent pas le seuil vulnérable (estimé à moins de 10 000 individus) selon le critère de tendance à la population ( à savoir, un seuil supérieur à 30% de déclin sur dix ans ou trois générations).  Ainsi, la conure Nanday, est considérée, en 2018, comme une espèce étant pour le moment « moins préoccupante. »

Références

Oiseaux.net, Conure Nanday, https://www.oiseaux.net/oiseaux/conure.nanday.html, consulté le 03/02/21.

N. Bouglouan, Conure Nanday, http://www.oiseaux-birds.com/fiche-conure-nanday.html, consulté le 03/02/21

Avibase, Nanday Paraleet, https://avibase.bsc-eoc.org/species.jsp?lang=EN&avibaseid=8B85CB2CE26DDCE4, consulté le 03/02/21

IUCN Red List, 2018, Nanday Parakeet, https://www.iucnredlist.org/species/22685752/131917909, consulté le 03/02/21

M. Joly, La conure Nanday, post Facebook privé du 02/02/2020, consulté le 03/02/21

Photo : oiseaux.net

Morgane Virapin © – janvier 2020