Une espèce avec beaucoup de charme et peu connue en captivité… Voici le portrait du lori sombre par Margaux Deman !

Nom français: Lori sombre ou lori à dos blanc

Nom Anglais: Dark lory

Nom latin: Pseudeos fuscata

Taille: 28 cm

Poids: 150g

Originaires de Nouvelle Guinée, on les rencontre dans les forêts primaires, parcs et jardins. Cette espèce est opportuniste et exploite divers biotopes. On les rencontre jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude.

C’est une espèce qui s’adapte relativement bien à la vie en captivité. Malgré leur régime alimentaire particulier, ils sont très robustes, peu sensibles aux maladies et aux variations de températures.

 Annexe II de la CITES. Cette espèce n’est pas considérée comme menacée et a su tirer profit de l’urbanisation de son environnement.

 La femelle pond 2 à 4 oeufs. Les jeunes sortent du nid vers l’âge de 2 mois et sont sevrés quelques semaines après l’envol.

Il n’existe aucun dimorphisme sexuel.

On ne le sait pas avec exactitude, mais son espérance de vie est estimée à 25 ou 30 ans.

Ce sont des petits perroquets extrêmement actifs, interactifs et joueurs. Ils ne semblent jamais pouvoir s’arrêter ! Comme toutes les loridés, ils sont très sociables et apprécient la vie en petits groupes. Lorsqu’ils sont habitués jeunes, ils peuvent facilement cohabiter avec d’autres espèces de perroquets avec lesquels ils peuvent créer des liens très forts. Par contre, ils sont relativement possessifs et querelleurs lorsqu’il s’agit de défendre un partenaire (humain ou oiseau) ou un morceau de fruit !
Ces loris hyper actifs sont rarement disposés à se faire câliner. Cependant ils apprécient d’être touchés et papouillés lorsque, enfin, ils commencent à être fatigués après une journée bien remplie. Très curieux, ils explorent la nouveauté sans appréhension avec leur petite langue rétractile.

 Les loris peuvent devenir très proches de leur humain, voire exclusifs. Ils sont extrêmement joueurs et ne semblent jamais pouvoir se lasser de l’interaction. Ils aiment faire des cabrioles, se pendre par une patte à un perchoir et se rouler sur le dos. Il est impossible de ne pas rire en les observant ! Ils semblent être toujours de bonne humeur et disposés à nous faire plaisir. En général ils apprécient l’interaction avec plusieurs individus, en particulier lorsqu’ils sont jeunes et bien socialisés.

 Les loris ont souvent tendance à devenir territoriaux et agressifs avec d’autres individus (humains et oiseaux) après la maturité sexuelle. Leurs cris sont par ailleurs fréquents et très aigus, ce qui n’est pas au goût de toutes les oreilles ! Un lori qui dispose de suffisamment d’attention ne s’exprimera pas de manière excessive. Les loris sont réputés pour être sales et déféquer fréquemment, et cette réputation est loin d’être exagérée, c’est pourquoi il est difficile de les maintenir en intérieur. Les fientes sont par ailleurs très liquides étant donné leur goût prononcé pour les fruits. En dehors de cet inconvénient, les loris ne sont pas destructeurs contrairement à leurs cousins les Psittacidés et Cacatuidés.

Ce sont des perroquets très robustes qui tombent rarement malades si leur environnement est bien entretenu et leur nourriture variée. Cependant les loris ne sont pas particulièrement simples à nourrir. Ils sont nectarivores, ce qui suggère un apport en aliments frais quotidien. Beaucoup proposent à leurs loridés du nectar industriel pour assurer leurs besoins en vitamines et minéraux. Le nectar est souvent très riche en sucres responsables de graves de problèmes de santé après plusieurs années de consommation journalière. Les loris sont ainsi souvent victimes d’insuffisances hépatiques et de pancréatites qui réduisent considérablement leur espérance de vie. Pour ma part je conseille de faire son propre nectar pauvre en glucides, voire de s’en passer tout simplement et de compenser avec des fruits, légumes frais et invertébrés quotidiens pour l’apport en protéines. Les loris sont opportunistes et peuvent être amenés à consommer de tout y compris des graines et diverses noix. Ils sont peu sensibles aux maladies aviaires courantes exceptée l’aspergillose.

Les loris peuvent convenir à des passionnés débutants mais bien renseignés, en particulier sur leurs besoins alimentaires. Malgré leur petite taille, ils sont très énergiques et ont besoin d’un espace suffisamment grand pour s’ébattre et jouer comme bon leur semble. Leur détention en volière extérieure reste idéale. La pratique du vol libre est tout à fait envisageable et permet aux oiseaux de se dépenser plus facilement.

– © Margaux Deman, 2018 –

Margaux Deman, 2018, Portrait d’oiseaux : Le Lori sombre, article consulté le 27/02/21, disponible en ligne : https://fr.tipeee.com/parole-de-plume/news/43617