« Mon perroquet n’est pas une chose ! » Voici l’avis de Margaux Deman, comportementaliste reconnue ; un avis que je partage !

La relation humain-perroquet

Mon perroquet n’est pas une chose !

Dans cet article, j’aimerais vous décrire, en quelques mots, comment je perçois la cohabitation avec des perroquets.

Je suis responsable de mes oiseaux, mais je ne les considère pas comme « mes choses ». Sur le papier ils « m’appartiennent » certes, mais dans la perception actuelle que j’ai de ces animaux, je ne considère pas qu’ils m’appartiennent.

Mes oiseaux n’appartiennent qu’à eux même.
Ce que j’essaie, chaque jour, de réaliser avec eux, ce que nous parvenons à faire, sont le fruit de la coopération, et non de la contrainte. Par ce qu’il m’importe de respecter autant que possible leurs besoins, leurs envies et leurs attentes… Qui ne concordent pas forcément avec les miennes.

Quand j’attends quelque chose de mon perroquet à cet instant précis, je vais impérativement éviter de le forcer, le tenir, l’attraper... Je vais éviter ABSOLUMENT de le contraindre.

Par ce que ce perroquet n’est pas une chose qui m’appartient, mais un être à part entière, indépendant de mes volontés.

Au contraire, dans une recherche permanente d’une relation équilibrée et respectueuse, je vais mettre en place des stratégies pour lui donner la motivation de faire ce que j’attends, « maintenant tout de suite ».
Cela demande nécessairement anticipation (sur le délai et ce qui peut fonctionner) patience (attendre la réponse du perroquet) et ruse (si la première stratégie n’a pas marché, il faut essayer autre chose)… On finit par y arriver, en douceur.
La coopération fonctionne toujours !

Par ailleurs, un perroquet qui A COMPRIS qu’il avait tout à gagner à répondre à vos demandes y répondra d’autant plus volontiers à l’avenir.
C’est le cercle vertueux de la coopération, du respect de l’autre.

Coopérer en toutes circonstances n’est pas toujours évident, surtout lorsque l’on parle de captivité. Par définition, la captivité est une contrainte.

Aujourd’hui je pense qu’il est possible de parler captivité sans contraindre, ou avec un minimum de contraintes. Si les contraintes sont absentes de nos interactions… et c’est POSSIBLE ! Alors la confiance qui peut être établie avec l’humain n’en sera que plus forte. 
Il est possible d’évoluer dans notre façon de les appréhender.
Mais c’est à nous de faire cet effort. L’effort de ne pas les considérer comme NOS choses. 
C’est à nous de faire en sorte que leurs choix, leurs envies et leurs besoins puissent s’exprimer et avoir du sens, dans un contexte de vie qui n’en a pas beaucoup pour eux.

Apprenons à observer, à justement interpréter et faisons en sorte d’adapter nos interactions pour mieux respecter l’individu avec lequel nous avons choisi de vivre.

 

Sources:

parole-de-plumes.fr, Margaux DEMAN, copyright 2015