Je vous partage un post de Mathilde Le Covec de Dinosaures à plumes,

Un compagnon n’est pas (toujours) la solution !

Pour leur bien-être, les perroquets doivent toujours être détenus au moins par deux !
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🦜🦜On ne le dira jamais assez. Le perroquet est un animal grégaire. Dans la nature, il vit en groupe. En captivité, il ne devrait donc pas être détenu seul : il en va de son bien-être.
Un compagnon pour mon perroquet : oui, mille fois oui. Mais pas n’importe comment.
✴️Sur les groupes Facebook dédiés aux perroquets, il arrive très fréquemment que certains propriétaires demandent conseil pour un problème de comportement. Certaines de ces personnes expliquent détenir leur oiseau seul. Immanquablement, l’une des réponses est alors : « Le problème c’est qu’il est tout seul. Prends-lui un compagnon et ça sera réglé ». Mais en plus d’être erronée, cette assertion peut s’avérer délétère pour le bien être de l’oiseau. Je ne conseillerai jamais à quelqu’un de trouver un congénère pour son oiseau avant d’avoir fait une analyse complète de la situation.
🔻 Non, prendre un compagnon ce n’est pas (toujours) la solution !
📌 Un trouble comportemental est très souvent plurifactoriel : il est expliqué par de multiples causes. L’absence de congénères peut être l’une d’elles. Mais pas toujours. Quoi qu’il en soit, AUCUN trouble comportemental ne saurait se réduire à un manque de congénères.
📌 Le problème doit donc être pris dans sa globalité. L’environnement, les relations avec l’humain, la perception de l’oiseau (autrement dit ses biais cognitifs)… Autant de variables qui peuvent entrer en ligne de compte et qui, bien souvent, sont le fait du propriétaire. Or si ce dernier a déjà du mal à gérer pour un oiseau… Imaginez son enfer avec deux ou trois !
📌 Brandir le congénère comme LA solution face à un humain en questionnement, c’est donc prendre le risque non négligeable de passer à côté d’un certain nombre de facteurs. Et, indirectement, d’imposer à un ou deux autre.s oiseau.x un environnement inadapté…
🔻 Oui, prendre un congénère au mauvais moment peut aggraver le mal-être d’un oiseau.
📌 Certains troubles comportementaux doivent absolument être résolus AVANT l’arrivée d’un congénère.
▶️ Prenons par exemple les problèmes comportementaux qui relèvent de l’exclusivité vis à vis de l’humain. Ils n’ont rien de naturel et sont souvent révélateurs de mal-être. Si l’oiseau ne tolère que son humain, s’il se montre jaloux de tout individu qui intervient dans la relation, l’introduction d’un congénère risque d’accentuer son sentiment d’insécurité. Il est donc indispensable qu’un travail soit effectué au préalable avec le perroquet et son humain.
❌ Le congénère ne devrait donc JAMAIS être préconisé comme la solution à un problème comportemental AVANT la mise en place d’une analyse complexe par un.e spécialiste.
✅ C’est à partir de cette analyse que l’on pourra déterminer QUAND et COMMENT l’introduction d’un congénère peut se faire en toute tranquillité.
Référence
Mathilde Le Covec, Un compagnon n’est pas (toujours) la solution !, publication sur la page Facebook officielle de Dinosaures à plumes, 18 juillet 2021, consulté le 29/07/21